



Gros de six blancs dit « Gros de Nesle » Henri II (1547-1559) 1550 5,3 g
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Gros de six blancs (ou double sol parisis) frappé le 25 mars 1550 sous Henri II. Billon, 5,3 g pour 28 mm. Jolie pièce de la Renaissance française.
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Description
Ce gros de six blancs, aussi appelé gros de Nesle ou double sol parisis, a été frappé le 25 mars 1550 sous le règne d’Henri II (1547-1559). Cette monnaie de billon, d’un poids de 5,3 grammes pour 28 millimètres de diamètre, est issue d’une frappe au balancier.
Avers : lettre H couronnée, entourée de trois fleurs de lys disposées 2 et 1, légende + HENRICVS. II. DEI. G. FRANCORVM. REX.
Revers : croix évidée et fleurdelisée, lettre d’atelier à l’exergue, légende SIT. NOMEN. DNI. BENEDICTVM suivie de la date 1550.
Ce type monétaire, d’une valeur de deux sous parisis (0,1 livre parisis), illustre le monnayage de transition au milieu du XVIᵉ siècle, période marquée par la centralisation et l’affirmation du pouvoir royal. Un exemplaire authentique et historique, idéal pour enrichir une collection de monnaies royales de la Renaissance.
Le gros de Nesle est une monnaie française médiévale frappée sous Henri II (1547-1559) et qui occupe une place particulière dans l’histoire monétaire, car elle est liée à l’introduction de nouvelles techniques de frappe en France.
Voici l’histoire complète du Gros de Nesle
Contexte et création
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Origine du nom : Le nom vient de l’hôtel de Nesle, situé à Paris, qui abritait la Monnaie du Moulin. Cet atelier a été ainsi surnommé car il utilisait la puissance d’un moulin à eau pour actionner les presses monétaires.
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Création : Le gros de Nesle est institué par l’ordonnance d’Henri II en 1551 dans un contexte de réorganisation du système monétaire français.
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Rôle : C’était une monnaie d’argent, destinée à remplacer ou compléter d’anciens types de gros, et à fournir un numéraire plus régulier et mieux fabriqué.
Caractéristiques
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Métal : Argent.
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Poids et titre : variables selon les émissions, mais généralement autour de 4 g avec un titre fin relativement élevé pour l’époque.
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Avers : Portrait ou buste d’Henri II, couronné ou tête nue.
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Revers : Croix ornée et légende religieuse traditionnelle.
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Différences par rapport aux autres gros : La régularité de la frappe et la qualité du flan sont meilleures que dans les ateliers traditionnels.
L’atelier de Nesle et la Monnaie du Moulin
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L’hôtel de Nesle était un ancien palais situé sur la rive gauche de la Seine, à Paris, qui avait été transformé en atelier monétaire.
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En 1551, Henri II introduit un procédé innovant venu d’Augsbourg et d’Italie : la frappe au moyen de laminoirs et presses à vis mus par l’énergie hydraulique.
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Ce système, bien plus précis que la frappe au marteau, permettait d’obtenir des pièces de même poids et diamètre, limitant les rognages et falsifications.
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Le gros de Nesle fait partie des premières monnaies françaises frappées avec cette technologie.
Fin et postérité
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Malgré ses avantages techniques, le système du Moulin se heurte à la résistance des maîtres monnayeurs traditionnels, hostiles aux innovations qui menacent leur métier.
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L’atelier de Nesle ferme en 1552, après à peine plus d’un an d’activité.
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Le gros de Nesle devient alors une monnaie relativement rare, témoin d’une brève expérience technologique avant la réintroduction durable de la frappe mécanique au XVIIe siècle.
Importance historique
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Première tentative française de frappe mécanique à grande échelle.
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Exemple précoce d’industrialisation monétaire.
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Pièce emblématique de l’atelier parisien du Moulin, qui préfigure les innovations mises en œuvre plus tard à la Monnaie de Paris.